samedi 11 janvier 2014

Face à eux

Jasmine m’a dit ce matin qu’elle appréhendait elle aussi ce « comment sera » mais ne m’emmerdait pas avec ces pensées car quoi qu’il arrive, elle assumera et basta.  Elle a raison. Elle est courageuse et  je l’admire pour sa pensée.  Ça m’interpelle et m’amène à me dire que je suis orgueilleux pour ne penser qu’à mon ressenti et mon appréhension et pas à la sienne.  
Au-delà de ce « clash » matinal, j’avoue que je rumine ce qui va arriver. C’est pourtant moi qui ai proposé ce pacte secret, ce mariage secret, car je ne sais pas encore si je le dirais à mes proches. Autant je suis bien avec Jasmine, que le courant passe à merveille et que nous sommes à chaque fois transportés dans cet état de conscience et de plaisir qui nous est propre , salutaire et jamais connu auparavant ; autant j’appréhende toute interaction qui va delà de « nous ». 
Le « nous » qui porte l « On s’aime » qu’on se plait à dire, va-t-il tenir face aux autres ?  Face à nos deux familles !
Je connais bien de courageux qui ont bravés les autres et qui ont fini par succomber aux interactions avec ces autres. Je n’ai pas envie que ça nous arrive. Si je pouvais,  j’aimerais être Adam et Ève, elle et moi. Mais tel n’est pas le cas car chacun de nous a sa famille et pour chacun de nous, la famille a une importance. Chacun de nous va devoir composer avec les autres.  Chacun de nous se dit certainement : « ma famille est sympa, ça va bien se passer avec mon aimé) .  Chacun de nous est prêt à assumer, mais jusqu'où cette interaction avec les autres va-t-elle impacter notre « Nous ». Le  modus operandi me fait défaut  et ce jour ou je devrais venir chez la famille de Jasmine, me fait l’impression de devoir aller me faire une piqûre chez le médecin. Je sais que c’est un moment à passer. Curieusement, si elle m’invitait chez elle, pour un café ou pour voir l’atelier de son père, je sais que ce serais cool et décontracté.   Mais tel n’est pas le cas lorsqu'il s’agit d’aller demander sa main comme il est de convenance dans notre société marocaine. 
Des convenances qui me pèsent et je ne vais plus en parler. J’attendrais ce jour en silence et verrais alors comment les choses se passeront.
On s’aime, qui vivra verra, et advienne que pourra !

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